Cultivar_7_O risco na atividade economica

A gestão do risco como alavanca do desenvolvimento económico 43 ché de gré à gré (dit OTC pour Over-the-Counter en anglais). Sur ce marché OTC, les options se développent selon des modalités de plus en plus complexes afin de répondre précisément à la demande des acheteurs qui veulent couvrir des risques particuliers pour une prime préalablement fixée. Mais le marché de gré à gré ne dispose pas d’un système de garantie de bonne fin des contrats équivalent à celui des marchés à terme. Il peut ainsi créer un risque de défaut systémique par effet de domino. Si un acteur de marché fait défaut, et ne peut donc tenir ses engagements contractuels, il peut entraîner de nombreuses entreprises dans sa chute. Suite à la crise financière de 2008, une régulation de ce marché a été demandée par le G20 à Pittsburg en 2009. Le Dodd-Frank Act a été signé en 2010 dans cette intention par le Président Obama aux Etats-Unis mais remis en cause partiellement en janvier 2017 par le Président Trump. L’Union Européenne s’est aussi attelée à produire une règlementation financière adaptée. Elle a d’abord établi le règlement EMIR (no 648/2012) qui porte sur la transparence des transactions réalisées sur le marché de gré à gré (obligation d’en- registrement sur des plate-formes de centralisation et de dépôts de garanties financières de bonne fin pour les contrats standards). Ce règlement doit aussi permettre de disposer, comme aux Etats-Unis, d’un relevé heb- domadaire des positions détenues par des segments d’acteurs de marché. Puis, la directive européenne MiFID ancienne a été rénovée en MiFID 1 en 2014. Elle porte sur le contrôle des positions dominantes sur le marché, avec une attention particulière sur le comportement des investisseurs-spéculateurs et sur le trading haute-fré- quence automatisé. Des textes législatifs complémentaires, dits MAR et MAD 2 , portent enfin sur le contrôle des fraudes et des manipulations de marché. In fine, les marchés financiers sont indispensables à l’économie car ils permettent la gestion du risque systémi- que dit exogène. Mais ils sont aussi susceptibles de créer un risque systémique endogène. Ils nécessitent donc un point de vigilance de la part des pouvoirs publics nationaux mais aussi, et surtout, au niveau international, ce qui est beaucoup plus difficile à mettre en œuvre. 2. La gestion du risque comme opportunité Le risque peut aussi être considéré comme une opportunité dans les situations d’investissement, donc de pari sur l’avenir. L’investissement est en effet indispensable, même en avenir incertain. Il permet la création de nou- velles valeurs pour les consommateurs et/ou une réduction des coûts de production, donc une augmentation du pouvoir d’achat pour les consommateurs. Une entreprise qui n’investit pas disparaît vite par rapport à ses concurrents qui le font. Donc la prise de risque est indispensable et l’entreprise qui gère son risque au mieux prendra un avantage sur ses concurrents. La stratégie d’entreprise a ainsi récupéré la théorie financière des options pour montrer que la valeur d’un investissement avait deux composantes. La première composante, traditionnelle en économie, est bien sûr l’actualisation des bénéfices futurs de l’investissement réduite de son coût initial (appelée usuelle- ment la valeur actualisée nette – VAN – d’un investissement). Cette première composante est largement utili- sée dans la théorie classique du choix des investissements. La seconde composante s’appelle la valeur « fle- xibilité ». Nous allons présenter la nature de cette valeur par analogie avec la théorie des options financières d’abord puis en l’illustrant par des exemples. La prime d’une option financière est la somme d’une valeur intrinsèque et d’une valeur « temps ». Une option de vente (put) est un contrat qui permet de vendre à un prix d’exercice convenu mais sans obligation de le 1 Règlement (UE) no 596/2014 dit MAR (Market Abuse Regulat ion) et directive MAD (Market Abuse Directive) 2 Trigeorgis L. (1996), «Rea l Options. Managerial Flexibility and Strategy in Resource Allocation», MIT Press, Cambridge, Mass., 427 p.

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